La CCPAP élabore actuellement un nouveau plan mobilités pour répondre aux attentes des concitoyens et permettre une meilleure régulation des déplacements alternant des voies cyclables de qualité, des arrêts en train et navette pertinents et des voies de circulation sécurisées.

Les transports, une compétence régionale

L’organisation des transports urbains incombe à l’Autorité Organisation ce de la Mobilité (AOM). Cette compétence est obligatoirement exercée pour les communautés d’agglomération, alors que les Communautés de communes peuvent choisir de ne pas l’exercer. Comme l’ensemble des Communautés de communes d’Occitanie, la CCPAP a fait le choix, le 25 mars 2021, de ne pas prendre la compétence mobilité. 

Ce choix s’explique par un manque de visibilité règlementaire, financière et opérationnelle lié à l’incertitude laissée par la loi d’orientation des mobilités (LOM) et du fait du positionnement de la Région Occitanie, qui a affirmé son souhait d’être AOM sur le territoire. Ainsi, sur le territoire du SCoT, seule la Communauté d’agglomération du Pays de Foix-Varilhes est AOM depuis le 1er janvier 2017. Néanmoins, la CCPAP travaille avec la Région et le SCoT dès à présent pour envisager des perspectives de reprise à moyen terme.

Des services de navette mises en place

Par conventionnement, certains territoires qui ne sont pas AOM ont pu mettre en place des services de transports. Il s’agit notamment de navettes urbaines à Pamiers et à Saverdun ou de services de transport à la demande (TAD) à l’échelle des communes de Mazères, Pamiers et Saint-Jean-du-Falga

Plus d’infos sur les sites des communes pour les navettes communales :

Cette stratégie prend appui sur l’axe de la vallée de l’Ariège et de la ligne TER, et en travaillant sur la problématique du dernier kilomètre. Elle se décline en 24 fiches actions et fiches projets visant à créer des alternatives à la voiture.

D’autres études en cours

D’autres projets structurants sont en cours sur le territoire, notamment : l’étude du Plan Vélo de la Vallée de l’Ariège, la transformation de la gare de Saverdun en Pôle d’Echanges Multimodal urbain (PEM), le plan de circulation et de stationnement multimodal à Pamiers, la desserte des zones d’activités, etc.

Pôles générateurs de déplacements

Le dynamisme du territoire de la Communauté de communes des Portes d’Ariège Pyrénées s’explique par l’extension de l’aire d’attraction de la métropole toulousaine qui englobe une part croissante de la partie nord du territoire. Les liens avec la métropole se sont renforcés dans les années 2000 avec l’arrivée de l’A66 (2001), la mise en 2×2 voies partielle de la RN20 et le cadencement des TER (2004) qui ont permis à l’ensemble du territoire de se rapprocher de Toulouse. Les temps de trajet en voiture ont été réduits à seulement 45 minutes entre Pamiers et Toulouse. Le territoire des Portes d’Ariège Pyrénées s’organise principalement autour de deux pôles générateurs de déplacements : le pôle de Mazères-Saverdun et le corridor Pamiers-Foix. Ces pôles concentrent l’essentiel des emplois, des commerces et des services du territoire.

Réseau viaire

L’essentiel du trafic se concentre sur la RN20 et augmente au fur et à mesure que l’on se rapproche de la métropole. On estime le trafic à près de 22 000 véhicules par jour au nord de Pamiers. Ce flux se divise en deux à la jonction avec l’autoroute : une petite moitié emprunte l’A66 en direction de Toulouse et l’autre moitié prend la direction d’Auterive, Portet-sur-Garonne puis Toulouse via la RD820.

L’analyse des flux domicile – travail, réalisée à l’échelle du SCoT de la vallée de l’Ariège sur 30 300 actifs salariés habitant le territoire, révèle que 83% travaillent sur le territoire, avec parmi eux 36% travaillant dans leur commune de résidence. L’étude révèle que 55% des emplois du territoire se concentrent à Pamiers et Foix, générant des flux importants au sein du territoire, notamment entre ces deux villes, où on compte entre 15 000 et 22 000 passages par jour en moyenne. Cette concentration du trafic peut générer des nuisances, mais constitue une opportunité pour développer les alternatives à la voiture et à l’autosolisme.

Un projet pour relier Barcelone

Le projet de route européenne E9 Toulouse-Barcelone doit permettre d’assurer la liaison entre les deux métropoles en seulement 3 heures en voiture. Ce projet vise à améliorer les axes routiers existants afin que l’intégralité de l’itinéraire puisse s’effectuer sur des voies rapides ou des autoroutes. L’aboutissement de ce projet international n’est pas sans conséquences sur le positionnement stratégique du territoire de la vallée de l’Ariège, sur son attractivité et son développement locale.

Transports en commun

L’offre de transports en commun en Portes d’Ariège Pyrénées est limitée, peu visible et se concentre principalement sur l’axe nord-sud : 

  • 1 ligne TER Toulouse – Latour de Carol : 21 A/R journaliers avec un cadencement de 30min. environ, renforcée par 1 ligne TER routière : 3 gares (Saverdun, Le Vernet, Pamiers), où 2 300 trajets quotidiens sont enregistrés, principalement en provenance de Toulouse et à destination de Pamiers, Foix et Saverdun.
  • 2 lignes de bus LiO régulières : L450 Pamiers – Mirepoix – Lavelanet (7 A/R journaliers), L453 Pamiers – CHIVA – Foix – Tarascon (4 A/R journaliers), 
  • 28 lignes de Services de transport organisés à titre principal scolaire (SATPS) désservant les établissements du secondaire et pouvant être utilisées par la population, 
  • 2 lignes de bus du Réseau Arc-en-Ciel (CD31) : L318 Toulouse – Saverdun et L319 Toulouse – Mazères, 
  • 3 navettes urbaines à Pamiers : 2 lignes régulières et 3 lignes de transport à la demande (TAD),
  • 1 navette urbaine à Saverdun, 
  • 3 lignes de TAD le mercredi de Mazères à Saverdun, à Pamiers et au CHIVA, 
  • 1 ligne de TAD à Saint-Jean-du-Falga

Vers le covoiturage

Le développement des nouvelles technologies et du numérique a engendré l’apparition de nouveaux usages de la voiture, qui vont continuer à évoluer pour véritablement transformer les pratiques de mobilité. La voiture de demain devrait être plus partagée, plus connectée et plus autonome. L’augmentation du taux d’occupation des voitures individuelles constitue l’un des plus forts potentiels pour une mobilité plus durable.  Le covoiturage est une pratique qui se développe mais qui reste difficile à étudier du fait d’un manque de données quantitatives exploitables.

Des bornes électriques en augmentation

Le réseau de bornes de recharge RÉVÉO pour véhicules électriques et les syndicats départementaux d’énergie de l’Occitanie, ainsi que les métropoles de Toulouse et de Montpellier, se sont associés pour proposer un réseau commun de bornes de recharge pour véhicules électriques. À ce jour, 76 bornes ont été installées en Ariège dont 24 sur le territoire de la vallée de l’Ariège et 10 en Portes d’Ariège Pyrénées. Une dizaine de bornes privées (supermarchés, garages…) mais accessibles au grand public complètent l’offre sur le territoire.

Piétons et vélos : un enjeu de territoire

En agglomération, la réglementation rend désormais obligatoire la réalisation d’itinéraires cyclables lors des réalisations ou rénovations de voirie, quelle que soit la taille de l’agglomération. C’est un véritable changement de paradigme avec les aménagements qui ont pu se mener ces dernières décennies. Les traversées d’agglomération de compétence départementale et le reste du réseau routier de compétence intercommunale, ou communale dans les cinq plus grandes communes du territoire (Pamiers, Saverdun, Mazères, Saint-Jean-du-Falga et Le-Tour-du-Crieu), doivent intègrent systématiquement des itinéraires cyclables lors de toute réalisation ou rénovation de voirie. 

Hors agglomération, il est désormais obligatoire d’évaluer le besoin de réalisation d’aménagements cyclables. Aussi, tous les aménagements réalisés par la CCPAP en tant que gestionnaire de voirie doivent intégrer une évaluation des besoins en aménagements cyclables. 

En Portes d’Ariège Pyrénées, la part modale des modes actifs (marche et vélo) pour les déplacements domicile-travail est très faible, à moins de 10% dont 7% à pied, mais le potentiel est important. On compte au total 4 780 déplacements quotidiens intra-communaux dans les trois principales communes du territoire et 958 déplacements de moins de 5km entre Pamiers et Saint-Jean-du-Falga et entre Pamiers et La-Tour-du-Crieu, soit plus de 5 700 déplacements. A Pamiers, la part modale de la marche pour les déplacements domicile-travail est de 24%, alors que la voiture représente plus de 60% de ces déplacements. C’est dans le pôle appaméen que le potentiel de report modal vers les modes actifs est le plus important, à condition que des itinéraires sécurisés et confortables soient développés, qu’une réflexion sur un meilleur partage de l’espace public soit menée, et que des politiques visant à modérer l’usage de la voiture soient mises en place. C’est l’ambition que ce donnent les élus communautaires.

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